"De l'instruction naît la grandeur des nations" - Jules Vallès 1875
"De l'instruction naît la grandeur des nations" - Jules Vallès 1875

 

 

 

 

Démarche de prévention

 

 

 

 

 

 

La démarche de prévention des TMS repose sur quatre étapes successives que sont l’engagement dans la démarche: l’état des lieux, l’analyse approfondie et la transformation des situations de travail.  Au fil de ces étapes, trois actions continues et transverses conditionnent la réussite de la démarche : mobiliser, communiquer et évaluer. L'intégration de cette démarche à l'organisation habituelle de l'entreprise concourt à une prévention durable et efficace des TMS.

 

La mise en œuvre de la démarche de prévention des TMS s’appuie sur une vision partagée de ce que sont les TMS, une compréhension fine du travail, une approche globale pour prendre en compte tous les facteurs de risque et la participation de tous les acteurs de l'entreprise.

 

L’entreprise est-elle concernée ?

 

Avant de s’engager dans une démarche, il est important que l’entreprise évalue sa situation en matière de risque de TMS. Elle est évidemment concernée si elle a déjà été confrontée à la problématique : cas avérés de TMS, alertes/plaintes des salariés… Mais, dans tous les cas, il est utile de se questionner régulièrement à l’aide d’indicateurs de santé au travail, de performance ou de gestion des ressources humaines, ou bien à l’occasion de circonstances particulières : élaboration ou actualisation du document unique d’évaluation des risques professionnels, changement notable (nouveau marché/matériel/process…), dégradation du climat social…

 

Engagement dans la démarche

 

S’engager dans une démarche de prévention implique de mettre en place une conduite de projet. Celle-ci nécessite de réunir un certain nombre de conditions de réussite, parmi lesquelles un engagement de la direction, la nomination d’un animateur, la constitution d’un comité de pilotage. À ce stade, il est possible de solliciter des acteurs externes à l’entreprise (Carsat/Cramif/CGSS, SPST…).

 

État des lieux

 

L’étape de l’état des lieux vise à élaborer, à un instant T, une photographie de la situation de l’établissement. Celle-ci permet :

  • d’identifier et partager les différents enjeux de la prévention des TMS (sanitaires, réglementaires, économiques, RH, liés à l’image de l’entreprise…) afin de favoriser la mobilisation et l’engagement des différents acteurs ;
  • d’établir des priorités d’action, c’est-à-dire de hiérarchiser les secteurs, ateliers/services, postes ou situations de travail à analyser de façon approfondie ;
  • de s’accorder sur les indicateurs pertinents à suivre pour évaluer chaque projet de prévention et plus globalement la conduite de la démarche.

 

Analyse approfondie des situations de travail 

 

L’objectif de cette étape est d’analyser les postes/situations de travail identifiés lors de l’étape précédente d’état des lieux. Cette analyse consiste à :

  • prendre en compte la diversité de l’activité et identifier la succession chronologique des actions réalisées par les opérateurs ainsi que les différents modes opératoires ;
  • évaluer de façon globale et approfondie les facteurs de risque en tenant compte du travail réel et des modes opératoires préalablement appréhendés ;
  • identifier la marge de manœuvre et les déterminants sur lesquels agir pour transformer les situations de travail.

Identifier la marge de manœuvre revient à rechercher l’existence de ressources organisationnelles, matérielles, temporelles ou collectives fournies par l’entreprise et à accompagner les travailleurs dans la mobilisation de ces ressources dans leur activité. Le manque de marge de manœuvre limite la possibilité pour un salarié d’élaborer, dans une situation précise, un mode opératoire à la fois efficace et non contraignant pour sa santé.

Les déterminants sont les caractéristiques des situations de travail susceptibles d’impacter la marge de manœuvre et l’exposition aux facteurs de risque. En voici quelques exemples :  

  • l’organisation du travail ;
  • la conception des postes et des locaux ;
  • la conception et la maintenance des outils et des équipements ;
  • les exigences de production ;
  • les consignes et modes opératoires ;
  • la gestion des ressources humaines (effectifs, compétences…) ;
  • les modalités de management ;
  • le mode de rémunération.